Viaggio in Sicilia

- Tonnara di Scopello, Castellammare del Golfo, Sicilia -

Je me suis arrêtée à la Tonnara di Scopello après plusieurs semaines sur plusieurs années passées à voyager à travers la Sicile. Je décide de m’y installer en hiver, de relire Homère* et de peindre au plus prés de la mer, sur de grandes toiles de lin libres.

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I stopped at the Tonnara di Scopello after several weeks on several years spent traveling around Sicily. I decided to settle there during the winter season, to re-read Homer* and to paint close to the sea, on large free linen canvases.

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Mi sono fermato alla Tonnara di Scopello dopo diverse settimane di viaggio in Sicilia per diverse anni. Decido di stabilirmi lì in inverno, di pensare alla piega, di rileggere Homer* e di dipingere il più vicino al mare, su grandi tele di lino libere.

IN SITU A LA TONNARA DI SCOPELLO, SICILIA

COLLECTION PRIVÉE

1. “Le fleuve Ocean”, 310x270 cm, mixed medias on free linen canvas

2. “Le rassembleur des nues”, 310x270 cm, mixed media on free linen canvas

3. “La fille du matin”, 310x270 cm, mixed medias on free linen canvas

4. “La fille du fort”, 310x270 cm, mixed medias on free linen canvas

5. “L’Ourse”, 310x270 cm, mixed medias on free linen canvas

6. “Phorcys, 310x270 cm, mixed medias on free linen canvas

. Le fleuve Océan .

« Quand le navire eut quitté les eaux du fleuve Océan,

il retrouva la houle de la mer aux larges voies

puis l’île d’Aiaié où l’aube, fille du matin,

a ses demeures, son séjour, où le soleil se lève »

Homère, l’Odyssée, Chant XII, V.1

. Le rassembleur des nues .

« Quand, les astres baissant, la nuit fut à son dernier tiers,

la Rassembleur des nues fit se lever un vent violent

en bourrasque inouïe ; il couvrit de nuages

la terre avec la mer ; du haut du ciel tomba la nuit. »

Homère, l’Odyssée, Chant XII, V.312

. La fille du matin .

« Lorsque parut la fille du matin, l’aube aux doigts roses,

on tira le vaisseau dans une grotte pour mouillage :

les nymphes avaient là leur beau séjour avec des sièges. »

Homère, l’Odyssée, Chant XII, V.316.

. La fille du Fort .

«Cela dit, à ses pieds elle mis ces belles sandales

divines, toutes d’or, qui la portent en lieux humides

et sur la terre sans limites avec la vitesse du vent.

Elle emporta sa forte lance à la pointe de bronze,

La grande lourde lance avec quoi la Fille du Fort,

déchaînée, fait s’abattre les héros, rang après rang.»

Homère, l’Odyssée, chant I, V.96

. L’Ourse .

«Il s’installa, il tint la barre en homme du métier,

et jamais le sommeil ne tomba sur ses yeux

qui fixaient le Bouvier tard couché, les Pléiades,

l’Ourse, que l’on appelle aussi le Chariot

et qui, tournant sur place en épiant Orion, est seule

à ne pas se plonger dans le courant de l’Océan.

Homère, l’Odyssée, Chant V, V.27

. Phorcys .

« Lorsque monta l’étoile très brillante qui s’avance

annonçant la lumière de l’aurore matinale,

le navire de mer s’avançait au-devant de l’île. »

Homère, l’Odyssée, Chant XIII, V.93

• Les extraits cités proviennent de L’Odyssée, Homère, Traduction de Philippe Jaccottet, Ed. La Découverte, Paris